Brèves de Kabylie

CITADELLE

La route filait en corniche le long de la montagne découvrant sur la droite une série de petits sommets arrondis et surmontés de maints villages. Repliés sur eux-mêmes, farouches, rebelles à toutes civilisations imposées. L'on comprenait que ces Kabyles aient été le fer de lance de la Révolution nationale. Encore aujourd'hui, un sentiment contestataire courait parmi ces villages isolés et accrochés aux pieds des rochers.
(texte de 1982)

 

PENURIE

A Azazga, une longue file attendait pour prendre de l'essence et patientait sous l'œil vigilant des policiers. Nous attendirent une heure avant d'être servis. Dire que nous étions dans un pays producteur de pétrole...
(texte de 1982)

 

JIJEL

Deux camions, rien que ça, nous emmènent jusqu'à Jijel. Le paysage de montagnes escarpées est sublime. Enfin, il doit l'être, car il fait nuit.
Les camionneurs vont chercher du fret au port. Bien qu'ils arrivent dans le milieu de la nuit, une longue file patiente. Le déchargement des cargos ne commence qu'au... lever du jour.

(texte de 1984)

DJUDJURA

Peu à peu, le soleil couchant embrasa de sa couleur magique cet inoubliable panorama. Il faisait déjà nuit lorsqu'ils arrivèrent à Aïn el-Hamman. Le personnel de cet hôtel de luxe, le Djudjura (encore un !), fut à leur seul service. Le prix, 35 DA, ne les empêcha nullement de se taper une bonne bouteille de vin de La Trappe.
(texte de 1982)

 

FEERIE

Mer et terre s'entremêlaient. Le vert et l'ocre de la montagne s'avançaient en promontoire tandis que le noir des rochers tachetait la mer. De grandes langues se perlaient du rose des lauriers, envahissaient la mer tandis que le brun des rochers auréolé d'une mousse blanchâtre tachetait l'azur mouvementé.
Le sable fin participait à cette débauche de couleurs mêlant son or, son jaune, son gris.

(texte de 1982)

 

LA MONTAGNE

Le soleil couchant parait de ses teintes magiques un nouvel et inoubliable panorama. La Deudeuche soufflait, râlait. Yannick lui accorda une pause bien méritée à la hauteur d'une gargote. Tandis qu'il soulevait le capot pour refroidir le moteur, Natacha s'adressait à l'homme assis à l'entrée.

A cette altitude et à cette heure, la température était agréable, le couple enfila même pull-overs et blousons. Venant des fermes disséminées sur les pentes environnantes, repérant le sentier à la lumière d'une lampe torche, des hommes surgissaient de la nuit et venaient passer la soirée ici. Chacun les gratifia d'un enthousiaste "Salam aleickoum !".
A la fin du repas, un paysan leur offrit le thé.

(texte de 1982)

Date de dernière mise à jour : 03/08/2023

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