Le lendemain, tôt le matin, on se retrouva en bas des immeubles. On s’y relaya à l’heure des repas. Ce dimanche-là, De Gaulle lâcha son célèbre « quarteron de généraux en retraite » et son appel à « barrer la route à ces hommes-là, en attendant de les réduire ». C’est ce jour-là qu’apparut l’O.A.S. : trois attentats, trois bombes. Un mort et un blessé à Orly, des blessés à la Gare de Lyon et à celle d’Austerlitz.
A la cité, on était prêt. On ne parlait même que de cela. Les anciens avaient manifesté contre les fascistes, contre l’arrivée de De Gaulle en 1958. Ils allaient prendre les armes contre le fascisme, cette fois, aux côtés de De Gaulle. « Pour la France, pour les Ouvriers », avait précisé le père de Jean-Claude.
Une boule, là, à l’estomac, le serrait. Mais, Jean-Claude voulait des armes. Des armes, pour combattre les putschistes, combattre les paras.