LA HAINE
L'émigré de Lyon (originaire d'ici même) se plaisait beaucoup en France. Pour lui, il y avait du racisme, c'était évident. Mais, il y avait aussi des émigrés qui étaient de véritables voyous.
L'insécurité était telle qu'on osait même plus regarder son voisin à un feu rouge de peur qu'il croit à une provo-cation. Le Pen ne représentait pas un réel danger. Avec l'insécurité les gens votaient pour lui, mais ils n'iraient pas plus loin.
(texte de 1984)
HISTOIRE D'EMPLOYES
Sabine et l'employé de la Banque Nationale d'Algérie profitèrent de cette rencontre pour discuter des avantages sociaux.
Tout comme en France, ils étaient payés quatorze mois, ils avaient le même nombre de congés, seule la participation aux bénéfices était différente, elle était plus importante en Algérie. L'employé de la BNA était satisfait de son salaire, 2.200 dinars (soit environ 3.300 FF, le salaire en France devait être de... 5 ou 6.000 FF).
(texte de 1984)
IL M'ENERVE
Omar, un homme de la quarantaine, qui travaillait sur les routes, n'arrêtait pas de poser des questions sur tous les sujets. Milloud lui fournissait les réponses et, bientôt, Sabine s'y mit. Bien souvent, ses interrogations étaient sensées, mais outre qu'il ramenait tout à la religion, il inventait des mots et comparait son corps à une machine.
- C'est un fou, soupira Khalifa. A chaque fois, c'est la même chose. Je ne lui parle pas, il m'énerve.
(texte de 1984)
AUX PETITS OIGNONS
Les fameuses chorbas aux vermicelles, aux pâtes en forme de grains de riz (langues d'oiseaux) ou aux coquillettes, mais toujours avec des oignons.
Le plat de résistance variait : un morceau de bœuf en ragoût aux... oignons accompagné de riz, de frites, d'olives, de haricots.
Un dessert sobre. Non, là, pas d'oignons, mais des petites poires.
(texte de 1982)