Durant les années de paix qui suivirent, les relations entre l’Allemagne et la France redevinrent comme elles étaient avant. A une différence près : la frontière s’était enracinée entre Chambrey et Moncel. Mais, elle se passait facilement. Et le chemin de fer rendait les déplacements aisés. Des Castelsalinois montaient à Nancy, parfois pour respirer l’air de la France (surtout pour les plus vieux) ou rendre visite à la famille, le plus souvent pour acheter des marchandises qu’on ne trouvait pas dans leur petite ville. Des Français venaient à Château-Salins pour visiter leur famille devenue allemande, d’autres venaient simplement en touristes.
Sœur cadette de l’Eugène, la Marie fonda une famille. Quant à sa petite sœur Maria, restée célibataire, elle montait souvent à Nancy. Elle y passait plusieurs jours et donnait un coup de main au magasin. A partir de 1890, l’Eugène descendait souvent les week-ends à la Villa des Roses la maison familiale de sa petite ville natale. Sa femme Louise et sa gouvernante, une certaine Léonie, l’accompagnaient...
Ainsi le contact avec la famille était maintenu.