Le peigne faisait un premier tri. Plus loin, d’autres peignes divisaient encore l’eau. Les canalisations fuyaient vers les potagers où s’épanouissaient oignons, pommes de terre, fèves, courgettes, navets, carottes, lentilles, courges, pastèques, menthe odorante, à l’abri des pêchers, figuiers, orangers…
« C’est l’autoroute » rigola Taieb. Un réseau inextricable s’entrecroisait. Aux carrefours, une canalisation s’enfonçait sous terre, l’autre passait par-dessus.
- Des spécialistes sont venus d’Europe. Ils ont prouvé par des calculs que chaque jardin recevait la même quantité d’eau. Personne n’était lésé. Tu retrouves le même schéma de distribution partout. Dans la palmeraie de Ghardaïa, celle de Timimoun, Taghit.