Malgré la guerre, malgré l’exil, c’est à Albi que l’Oda prit son envol. C’est là qu’elle passa d’adolescente à adulte. Sur la fin, elle travaillait chez un opticien nommé Peyronnet. Le couple était bien gentil et fort charmant. Pour ainsi dire, ils avaient pris l’Oda sous leurs ailes et l’invitaient souvent à la table familiale.
Eux, ils possédaient un appartement convenable avec des toilettes reliées au tout-à-l’égout comme chez elle en Lorraine. Jamais, non plus, les Peyronnet n’insultèrent l’Oda. Mais, histoire de railler et de se défouler, l’Oda les taquinait : « Chez nous, en Lorraine, nous n’allons pas faire nos besoins dans une baraque au fond du jardin. Nous avons le tout-à-l’égout ». La ritournelle faisait rire les Peyronnet. Et c’était devenu une plaisanterie récurrente.
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