Revenons un peu en arrière, avant que le nonôn Auguste se marie avec la tante Paul. Il était saulnier à l’usine Solvay, un travail dur, éreintant, peu rémunéré. Vint le mariage et laissons notre Daniel délirer un peu.
- Dis voir la Marie, dit un beau soir l’Auguste à sa femme. Tu voudrais quand même pas que ton brave homme soit un moins que rien aux salines ?
La Marie émit un grognement. Son Auguste, elle l’aimait comme il était. Ils avaient largement de quoi vivre avec son travail de repasseuse, alors...
- Oui, la Marie, t’voudrais quand même pas que ton pauvre homme subisse à longueur de journée ses chefs ?
- Oh, l’Auguste, t’es bien plus intelligent que tes chefs et y’a pas meilleur saulnier qu’toi. Tu veux quand même pas que j’en parle au Charles ou à l’Arnold ? fit-elle horrifiée.
- Justement...