- Ça, la Louise, c’est une fille bien, affirma l’Albert Chamagne en hochant la tête pour renforcer ses dires. Il la brutalisait sans raison. Tout monde le savait ici. Plusieurs fois, il l’avait menacé de son couteau. Je le sais, moi, je suis un cousin du René Drouin.... Croyez-moi si vous le voulez, j’n’en suis pas fier...
C’était simple, le Drouin considérait sa femme comme sa chose. Il en faisait ce qu’il voulait. Et s’il s’était marié, c’était uniquement pour reconnaître son fils, le petit-René. En fait, il n’aurait jamais dû quitter le travail des champs pour entrer à l’usine car c’était à ce moment là qu’il s’était mis à boire. Ainsi pensait l’Albert.