Le Fofo se mit à gratter le mollet du Mimil’.
- Qu’est-ce qu’i veut ? (s’étonna notre maman).
- Que je fasse la couette et le hibou. Déjà tout à l’heure. Ça fait la troisième fois, t’es un coquin Fofo.
Ce qui ne dérangea pas le Fofo et le Mimil’ céda : « Ououuh ; Ououuh ; Ououuh », le Fofo leva la tête, l’inclina à droite. « Ouuuuu… ou... ou ou ou ou ; Ouuuuu… ou... ou ou ou ou ; Ouuuuu… ou... ou ou ou ou », le Fofo inclina la tête à gauche.
- J’vâs aller chez la mère Létyi (proposa notre papa) Fromage blanc, crème, lait. Ousqu’est le bidon ?
- Là, dans le cagibi. Tu trouves ?
- J’viens avec (proposa le Mimil’. Il rigola) Comme ça, si le père Létyi la ramène sur la grève, on f’ra sa fête.
A leur retour, notre maman demanda les nouvelles du jour.
- Demain, on va à la carrière de Tincry. On mettra les gars en grève.
- Vous y allez tous ?
- Juste le Mimil’, Igor, le Nano et moi. Tiens, on a pas revu le Nano.
- Il m’a dit qu’il avait quelque chose à faire. Mais, il sera là demain (répondit le Mimil’).
- N’oublie pas qu’on a nos crédits à payer. La radio et la gazinière…
- Je sais !
- Oui, mais si t’as pas de paie… T’es tellement bête que t’vâs te démener pour les autres et toi, tu seras foutu à la porte.
- Mais, non…
- On s’ra deux (rigola le Mimil’).
La dernière canette de bière avalée, le Mimil’ rentra chez lui. En descendant, il apporterait le repas à la tante Agathe. Et nous nous installâmes à table pour nous régaler avec les patates un peu trop rôties, le fromage blanc et la crème.