La Christine serait fixée ce matin de la Sint Vausenat.
Mardi dernier, elle avait laissé tomber malencontreusement son mouchoir brodé devant le François Dégré. Malencontreusement ? Allons donc, ce jeune homme lui plaisait. Un grand blond, toujours rieur et blagueur. Ah, elle aurait bien aimé harponner son cœur. Mais, voilà, le François ne l’avait même pas regardé. C’est tout juste s’il n’avait pas piétiné son mouchoir. Témoin de la scène, la mère Marchall l’avait raillée : « C’est raté, ma belle ». Vexée, elle avait précipitamment ramassé son mouchoir sans même saluer la vieille dame. Voilà où elle en était ce matin de la Sint Vausenat.
Le premier oiseau qu’elle verrait lui indiquerait son avenir amoureux. Elle s’apprêtait sortir dans la cour. Elle souhaita rencontrer un Châdronyî. En effet, le Chardonneret promettait le mariage avec un homme fortuné. La vie belle…
Et si c’était un Roûge-gôhhe ?