Lentement, le train redémarra. Des gens sautèrent sur les marchepieds. On s’agrippait comme on pouvait aux aspérités de la voiture, on s’accrochait à la barre. La folie atteignit son comble lorsque le train prit de la vitesse. A chaque chaos, Jean-Paul s’attendait à voir un corps arraché à la grappe ou à voir un gars se faire coincer par les tampons entre les voitures. Mais, rien de tel ne se produit.
La jeune fille en bleu, toujours noyée par la foule, avait du mal à respirer. Malgré cela, elle riait et discutait avec ses voisins.
La chaleur devenait de plus en plus étouffante, insupportable, atroce. De fortes odeurs montaient de la foule. Les sardines devaient être plus à l’aise dans leur boîte. Jean-Paul avait envie de sortir la tête, mais sa position, les épaules appuyées sur la partie fixe de la fenêtre, l’en empêchait. Petite consolation, le vent qui entrait par le bas, là où la partie de la fenêtre était relevée, lui rafraîchissait les reins. La sueur qui ruisselait s’évaporait instantanément. Installé sur l’autre partie de la fenêtre, le torse à l’extérieur, le gars discutait avec les gens logés sur le marchepied.