De la conversation, les anciens protagonistes passèrent à la phase supérieure. Ils s’étaient tus et se regardaient dans les yeux. Le guillotiné prit la main de la dame, lui embrassa la paume. Maintenant, il lui parlait doucement, la dame était captivée. Plus rien ne devait exister autour d’eux, la notion du temps avait dû s’effacer, ils ne devaient même plus savoir qu’ils étaient dans ce train et encore moins que Jean-Paul les enviait. Comme il aimerait avoir l’audace et l’assurance de ce monsieur. Comme il aimerait conter fleurette à sa belle jeune fille en bleu.
Pourtant, c’était elle qui avait fait les premiers pas… Elle lui avait largement facilité la tâche. Elle lui offrit l’eau de sa gourde, un bidon en matière plastique qui contenait, autrefois, de l’huile moteur. Bien incapable d’en dire plus, il dit merci. Ça le bloquait. Il se contentait du plaisir des yeux et du délire de l’esprit. Deux petits seins ronds tendaient sa robe, il descendit le long de son ventre, de sa fine taille, il parcourut ses cuisses, ses genoux découverts…