A un endroit, Cavé agita la main, une femme lui répondit comme elle répondait à tous les soldats.
- C’est ma tante ! Mustapha, c’est ma tante Agathe !
Cavé était en pleine excitation. Il ne pleurait plus, il riait, il chantait : « Si l'ennemi vers nous s’avance, Marchons ! Marchons ! Marchons ! … ». Pour sûr, les baïonnettes des Zouaves brillaient dans les yeux des gens… Et, ils descendaient la rue… Plus ils avançaient, plus la foule grossissait. Certains accompagnaient la colonne, si bien qu’un bouchon se forma devant une petite maison tout en hauteur. A la fenêtre du premier étage s’agitaient un couple et une jeune fille rousse… Cavé cria :
- C’est Louis ! C’est moi, Louis… C’est votre Louis !
Cavé se tourna vers Mustapha :
- Mes parents ! Mustapha, c’est mes parents !
Alors Mustapha, agita la main. Son fusil se débattit sur son épaule pour ne pas tomber…