Découvertes

Terre sacrée

 

Par Bernard Antoine

 
 

On présenta Marcel à ses deux compagnons de recherches : Jean-Marc Tardif, un archéologue de longue date assisté de son topographe, Jacques Duhamel, un gaillard bien charpenté, barbu comme un prophète, ce qui le faisait paraitre plus vieux que son âge qui, à l’aide d’un théodolite, réalise les mesures détaillées pour dresser un plan précis des vestiges. L’accueil fut amical, les sourires chauds. Il leur avait été attribué le site numéro quatre, délimité par quatre piquets, protégé des intempéries par un abri couvert d’une toile blanche fait de fibres de polypropylène tissées serrées.
Le travail était bien avancé. La terre végétale retirée de l’aire de travail est étendue à l’extérieur de la tente. Les trois hommes creusaient délicatement dans cette terre sablonneuse dont est fait une bonne partie du comté de Portneuf. À environ soixante centimètres de profondeur, la truelle de Jacques Duhamel toucha quelque chose de dur. Le site devenait prometteur. Aussitôt l’attention du groupe se concentra à cet endroit. Par petite quantité, la terre sablonneuse était retirée, minutieusement inspectée avant d’être mise de côté. Lentement, par petites doses, balais et pinceaux mirent au jour un long crâne, celui d’un ours. Jean-Marc prenait notes et photos à chaque étape. Deux heures plus tard, d’un travail laborieux, la fosse montrait le squelette d’un homme sur le ventre duquel on avait placé une tête d’ours. Deux pointes de flèche en silex et une hache étaient disposées à sa droite, ce qui confirmait une vieille sépulture autochtone. Jean-Marc raconta que chez les Abénaquis, par exemple, l’ours est considéré comme l’un des six protecteurs directionnels (Ouest) et il représente le courage, la force physique et la bravoure.
- Il se pourrait aussi que l’homme se soit battu contre l’ours qu’il aurait réussi à tuer mais aurait succombé aux blessures que l’animal lui aurait infligées; ajouta Jacques Duhamel.
Au même instant, un grand homme au visage carré, auréolé d’une barbe claire les rejoignit. Il était en bras de chemise à gros carreaux, retroussée sur des bras vigoureux où bouclait une toison épaisse et dorée.
- C’est tout mauvais la haut… Le ciel se pourrit ! Gronda l’homme en guise de salutation.
Il se présenta : Benoît Giroux, titulaire de cours d’archéologie à l’Université Laval de Québec, expert en ce qui concerne les Premières Nations. Vu l’importance que présentait ce site de recherche, le ministère de la Culture y avait dépêché une équipe supplémentaire de chercheurs de l’Université Laval, dont quelques stagiaires.
- Les ossements découverts hier sont bien d’origine autochtone, Huron-Wendat plus précisément, je viens d’en avoir la confirmation de notre laboratoire sur mon iPhone. On les estime vieux d’environ trois cents ans. Bravo ! je vois que vous venez de mettre au jour une sépulture bien particulière… Permettez que je l’examine plus à fond ? L’éclairage n’est pas très bon !
Méticuleux, le professeur mit des gants chirurgicaux et s’approcha du squelette dont il retira doucement le crâne d’ours qu’Il confia à Jean-Marc. Un pinceau d’une main, une lampe de poche à haute intensité de l’autre, il balaya délicatement le sable. Des perles de couleur se mirent à briller. Par centaines elles étaient mêlées au sable. Il y eut un silence d’une telle stupéfaction que nos trois amis en restèrent immobile, se regardant d’un air sidéré, dévorés de questions muettes.
- Wampum* !


*Wampum = se prononce «ouam’ poum»

 

12- Wampum*

- Cet homme portait un wampum. Une large et longue ceinture portée à la taille, faite de rassades*, perles cousues sur une bande de tissus, et disposées de façon à former des dessins géométriques particuliers aux Wendats. Autrefois on disait «matacher*». On découvre des sépultures du même âge avec des wampums intacts. Dans ce cas-ci, fils et tissus ont pourrit, les perles se sont mêlées au sable.
On étouffait, le ciel était bas. D’épais nuages couleur d’étain retenait prisonnier la chaleur et l’humidité incitant à espérer la pluie plutôt qu’à la redouter. L’orage s’apprêtait à éclater. Déjà, au loin, le tonnerre grondait; des éclairs livides flamboyaient de toutes parts. Jean-Marc se leva, des gouttes de sueur perlaient sur son front :
- Avec cet orage qui se prépare, la lumière est insuffisante pour continuer les fouilles. Notre travail consiste à recueillir des faits, même les plus rébarbatifs et à en rendre compte. J’opterais pour devancer notre réunion journalière. Je remettrai mes notes, croquis et photos et voir où en sont nos collègues des autres sites.
Ses compagnons l’approuvèrent par des hochements de tête. Benoît acquiesça. À sa façon de parler, le timbre bien net de sa voix, l’espèce d’assurance tranquille de ses gestes, on sentait qu’il était l’autorité sur le chantier. Il y avait quelque chose de spontané en lui, aussi directe qu’une flèche. Aussitôt l’appel fut donné. Sous un vent impétueux et au pas de course, toutes les équipes prirent place dans l’autobus scolaire aux couleurs de l’U-Laval. Marcel reçu dans les yeux une volée de sable soulevée par une bourrasque violente et soudaine. Retournées par le vent, les feuilles des arbres offraient leur côté plus pâle; les branches griffaient l’air tandis que les premières gouttes de pluie vinrent s’écraser sur le sol. Les éclairs zébraient le ciel d’étoupe noire que le fracas du tonnerre semblait vouloir déchirer. La pluie à présent giflait avec violence le paysage alentour et faisait un tel vacarme sur le toit du véhicule que les voix en étaient étouffées. Le professeur dû parler fort.
- Vous avez fait un beau travail. Cinq sites ont été mis au jour. Vous avez également récupéré de nombreux artéfacts et offrandes aux défunts. Demain ce sera le tour des trois derniers, mais attendez-vous à voir arriver une délégation de leaders autochtones revendiquer la restitution des sépultures.
- Vous avez indiqué qu’il s’agissait de dépouilles Huronnes veuilles de trois cents ans, ce qui me laisse à penser à l’exode des Hurons, chassés par les Iroquois de leur Huronie et qui se sont réfugiés à Québec vers 1650. Ils auraient donc occupé ce lieu sur une période plus ou moins longue. Que pouvez-vous nous dire de plus ? Demanda Marcel féru d’histoire.


*Rassade = Petite perle de verre, ou d’émail, dont on faisait diverses sortes d’ornements.
*Matacher = réaliser des figures de couleur sur tissu.
*Wampum – (cordons ou ceintures perlés) qui vient d’un mot Narragansett (famille des langues algonquiennes) signifiant une chaîne de perles de coquille blanche – sont des perles tubulaires fabriquées à partir de coquillages de la côte atlantique. En Nouvelle-France, le wampum (le verre ou la matière première) est échangé contre des fourrures. Au fil du temps, elles viennent à remplacer les perles en coquillage et en os dans la fabrication des wampums. D’ailleurs dans la région des Grands Lacs, les perles de verre sont parmi les objets les plus fréquemment retrouvés sur les sites archéologiques. Elles sont mêmes troquées entre peuples autochtones. Bien que les colons français les considéraient comme de la « pacotille », elles font l’affaire car elles sont de petite taille et donc faciles à transporter.

 

13- Un brin d’histoire

Tous les yeux se dirigèrent vers le professeur. C’était à lui de donner des détails sur ce pénible exode des Hurons. Le professeur raconta cette histoire :
« Au printemps de 1649, plus de 1 000 guerriers iroquois, armés jusqu'aux dents et équipés d'armes à feu, envahissent la Huronie. C'est l'assaut final après des années de harcèlement. Plusieurs villages hurons, dont les missions de Saint-Louis et de Saint-Ignace, succombent aux attaques. Les pertes du côté des assiégés sont énormes : seulement trois des 400 habitants de Teanaostaiaé échappent à la mort, alors que les Iroquois n'y perdent que 10 guerriers. D'autres Hurons quittent leurs villages, sans espoir de retour, et se dispersent, ce qui présage la fin de la Huronie. Ses habitants, Français comme Hurons, se réfugient dans l'île aux Chrétiens (en Amérindien, Gahoendoe) où, en mai 1649, les quelques soldats de la garnison, avec l'aide des hommes valides, transportent le canon arrivé l'année précédente. Tous se mettent à la construction d'un fortin bastionné, qui sera nommé Sainte-Marie II. Mais, durant l'hiver de 1649-1650, la famine frappe durement la petite colonie de rescapés, emportant des centaines de Hurons. Finalement, le 10 juin 1650, après avoir enterré dans l'île non seulement leurs morts, mais le canon, les quelque 300 survivants Hurons, et les rares Français qui demeurent, prennent le chemin de Québec, où ils arrivent le 28 juillet. C'est la fin de la Huronie, mais non pas des Hurons ».
- Que savons-nous de ce site où nous faisons des fouilles ?
- Peu de chose, en fait. La tradition orale huronne parle d’une bourgade éphémère qui aurait eu pour nom « Opictikwaé » qui signifie « rivière-rapide ». Les habitants, peu nombreux, vivaient dans des tipis au sol de terre battue afin de permettre aux « Okis », ou « esprits-de-la-terre » de circuler librement. Conformément aux croyances Wendat.
- Nombreux sont les peuples qui, autrefois, enterraient leurs morts avec des offrandes, nous en avons trouvé ici même, ce devait être la coutume chez les Hurons également. Ajouta Marcel que le sujet intéressait.
- Les rites funéraires Wendat sont assez complexes: selon leurs croyances, le voyage vers l'au-delà se déroule tant dans le monde du soleil que celui des terrains de chasse éternels. C'est pourquoi les objets utilisés pour perpétuer le voyage vers ces milieux spirituels sont fort variés, et représentent tantôt des outils pour la chasse, tantôt des offrandes au dieu du soleil et à la terre-nourricière, dans l'espoir que les liens mystiques qui les unissent aux défunts se perpétuent dans le voyage après la mort. En somme, on désire, par ces rites funéraires, que le membre de la tribu aille rejoindre ses «frères et sœurs» spirituels dans le monde éternel.
Enfin le tonnerre s’éloigna, le ciel rengainait ses épées de feu, Un petite pluie fine comme les cheveux d’une fée rayait le ciel et tombait en perles impalpables sur le pavé encore ruisselant de l’abondante averse précédente. Le professeur intarissable, le sujet brûlant d’actualité, la discussion s’est prolongée jusqu’au début de la soirée. Marcel prit congé de ses acolytes. En sortant il découvrit une nature revernie par l’averse. Il ne pleuvait plus. L’air était pur, silencieux. Il lui était difficile de croire qu’un orage l’eut impressionné à ce point. À son arrivée à l’auberge, le patron lui fit part d’un message de Denis Dragon lui demandant de passer le voir «sans faute» à la première heure demain matin.
- Bon… Quelque chose de nouveau ce prépare, pensa Marcel.

 

14- Terre sacrée

De bonne heure le matin, après le petit déjeuner, Marcel se rendit chez Denis qu’il trouva installé au soleil sur la galerie, humant un café. Lorsqu’il le vit arriver, il tira Marcel par la manche et l’entraîna vers le jardin.
- Je pense, mon ami, que du nouveau se prépare. Gilles et Véronique, les deux enfants d’Hélène qui vivent à Québec, sont venu la voir hier, tel que convenu. Je n’ai pas eu vent de ce qui s’est dit, mais Hélène nous invite tous les deux à souper ce soir. Lorsqu’elle m’a fait cette proposition, elle était sereine et souriante. Je suggère d’accepter.
- Nous y serons, je vous l’assure.
- Dis donc ! Te voilà archéologue maintenant… Comment s’est passé cette journée ?
- Merveilleuse et enrichissante ! J’aime travailler avec des gens compétents. J’ai appris beaucoup, sur les autochtones, en particulier sur les Hurons : leur histoire, leur rites funéraires et ce n’est pas terminé.
- Je peux t’en parler moi, des autochtones. J’ai vécu plus de vingt ans au Manitoba et en Saskatchewan où j’enseignais les math et le français dans différentes écoles. J’ai côtoyé les Nations Crie* et Ojibwé*.
- Pouvez-vous m’expliquer quelle est leur vision de la mort à ces nations ?
- Chez les autochtones du nord canadien, l’âme est une ombre, une étincelle ou une petite flamme invisible qui sort par la bouche.
L'ombre et l'âme, qui sont distinctes l'une de l'autre, se séparent du cadavre au moment de la mort. L’âme gagne le royaume du loup à l’Ouest, et l'ombre demeure à proximité de la tombe. C'est l'ombre qui maintient les relations avec les vivants et c'est à elle que sont destinées les offrandes déposées sur les tombes. L'obsidienne (silex), anciennement pointe de flèche, de lance ou lame des couteaux, a conservé chez les indiens d'Amérique une valeur magique bénéfique. Il conjure les maléfices et écarte les mauvais esprits. Mais les cendres des pères sont sacrées. Leurs tombes sont une terre sainte; ainsi, ces collines, ces arbres, ce coin de terre sont sacrés à leurs yeux.
- Je serais donc, d’après la tradition Huronne, propriétaire d’une « Terre Sacrée » que j’aurais, bien malgré moi, profanée. Que le ciel me pardonne ! L’avantage, toutefois, ces défunts vont être inhumés dans une vraie terre sacrée, au milieu des leurs. J’ai bien fait de vous poser cette question, vous ajoutez un élément bien apprécié dans ma compréhension des mœurs des Premières Nations. Nous en reparlerons encore, je veux tout apprendre.
- Trop heureux de satisfaire ton appétit. Je ne suis pas un expert dans ce domaine, mais content de partager ce que j’en sais. Tiens… ! Justement voilà les équipes qui arrivent. À ce soir, je t’attends à dix-sept heures.
- À ce soir et bonne journée !


*Cris = Les Cris ou Nehiyawak (neh-HEE-oh-wuk) en langue crie sont les peuples autochtones les plus peuplés et les plus répandus au Canada. Les Premières Nations cries occupent des territoires dans la région subarctique, de l’Alberta au Québec, ainsi que des parties de la région des Plaines en Alberta et en Saskatchewan.
*Ojibwé = est un peuple anishinaabe dans ce qui est actuellement le sud du Canada, le nord du Midwest des États-Unis et les plaines du Nord.

 

15- Leaders autochtones

Ce matin, le soleil prodiguait partout sa lumière et dans les arbres aux feuilles printanières, chantaient les oiseaux à cœur perdu. Les agents de sécurité, à leur poste dès la levée du jour, permettaient un accès limité du site aux journalistes et donnaient également aux curieux, avides de détails, ce qu’ils savaient de l’avancement des travaux. Pour les chercheurs, une nouvelle journée de fouilles venait de commencer lorsqu’une grosse voiture noire stoppa devant l’entrée de Denis.
Quatre hommes en sortirent. Un était vêtu à l’européenne, les trois autres portaient leur parka et pantalon de cuir de caribou d’une belle couleur beige, richement décorés de motifs autochtones, brodés de perles multicolores et de franges. L’homme habillé à l’européenne, Konrad Sioui, le grand chef de Wendake, portait au cou un collier où étaient enfilées des dents et des griffes d’ours séparées par des billes blanches. Il tenait à la main le « bâton-de-la-parole » qui permet à la personne qui le tient de s’exprimer, mais surtout, ces peuplades lui confèrent un pouvoir mystique. Ce bâton, sur lequel flottaient trois plumes d’aigle, retenues par un lacet de cuir, était décoré d’attributs autochtones. Des trois autres, deux tenaient chacun un tambour, rappelant le battement de cœur de la Terre-Mère mais servait aussi à rythmer les pas de danses. Le dernier tenait dans sa main un hochet, genre de grosse maraca, qui invoque l’Esprit-de-la-vie et les Esprits-des-quatre-directions. Chez les Premières Nations, tous ces éléments, empruntés à la nature ou fabriqués par la main de l’homme, forment l’essentiel des objets sacrés.
On leur a permis d’approcher le site des recherches mais de respecter, comme les journalistes, le périmètre de sécurité. Tout près du lieu des recherches, Konrad Sioui a tracé avec son bâton un cercle imaginaire sur le sol, cercle sacré où va se dérouler la cérémonie rituelle autochtone visant la purification du corps et de l’âme des défunts. Il y a d’abord les plantes, comme le foin d’odeur, le tabac, la sauge et le cèdre avec lesquelles on pratique en les brûlant, le rite d’aspersion de la fumée effectué à l’aide d’une plume d’aigle. Rappelons que l’aigle lui-même représente le messager du Grand-Esprit.
Dans le cercle sacré, en coiffure d’apparat, un danseur en mocassins, grelots aux jambes et hochet en main rythmait ses pas aux sons des tambours, accompagné des prières et des chants de ses compagnons. Dès le début du rituel, les archéologues ont cessé leurs fouilles pour assister à la cérémonie; les caméras filmaient la scène. Tous ces gens demeurèrent silencieux, absorbés par la prestation des Hurons et la solennité de l’événement.

 

Seul Marcel s’approcha de Konrad Sioui, lui serra la main en le félicitant pour cette grande démonstration de solidarité entre les vivants et les ancêtres morts. Il le félicita également d’avoir conservé toutes ces anciennes traditions Autochtones si pleines d’émotions. Le grand chef Huron, la main gauche posée sur l’épaule de Marcel et l’autre sur son cœur lui répondit :
- L’arrivée soudaine sur nos terres des premiers européens nous a envoûtés, endormis. Nous les avons pris pour des dieux. Ces hommes nous appelaient « sauvages » parce que nous vivions en harmonie avec le monde qui nous entourait (certains utilisent encore ce terme avilissant de nos jours). De façon générale, à part quelques heurts isolés, l’harmonie régnait entre nos deux peuples. Ces nouveaux arrivants étaient si persuasifs, que nous avons adopté leur langue, leur religion, leur façon de vivre. Nos ancêtres croyaient bien faire. Avaient-ils raison ou tort…? Quatre siècles plus tard, il est impensable de revenir en arrière. Nous nous sommes à demi assimilés nous-mêmes.
- Car nos ancêtres, ceux qui ont été, ceux qui ont vécu sur cette terre des siècles durant, n’avaient pas coutume de vivre ainsi. Nous avons détruit l’ancienne règle de vie. Captifs par la raison, notre peuple devint victime du progrès des Blancs. Pourtant, bien avant leur arrivée, les Autochtones suffisaient à leurs besoins les plus fondamentaux. Ils acceptaient leur fragilité. Le principe d’espérance les habitait et il y avait en eux une sorte de neutralité.
- Heureusement, tout notre patrimoine culturel n’était pas perdu. Grâce à leurs travaux de recherches auprès des nations autochtones, beaucoup de nos érudits ont remis en place toutes nos traditions. Notamment retrouver la mémoire d’une multitudes de langues qui s’étendaient derrière la façade de la langue des Européens : langues oubliées de la forêt, de la côte, de la montagne… non écrite, sans production littéraire, peu parlées, mais toujours vivantes, transmises par les anciens qui les avaient gardées jalousement. Aujourd’hui elles sont enseignées dans nos écoles aux jeunes générations. Nous avons maintenant nos chansonniers, nos poètes, nos écrivains, beaucoup sont devenus célèbres et nous en sommes très fiers.
- Sachez que les peuples Autochtones, contrairement aux Blancs, ne voulaient rien posséder. Pas question donc pour un seul homme ou une poignée d’hommes de s’approprier la terre à son profit. Cela aurait signifier condamner tous les autres hommes. Car la nourriture n’était pas la propriété d’un individu, elle revenait de plein droit à tous ceux qui en avait besoin. Le partage était chose naturelle et tout le monde s’en portait bien.

 

Terre sacrée :
épisodes de 1 à 5 (Chavigny-sur-Vairon)
épisodes de 6 à 10 (Le squelette)
épisodes de 11 à 15 (Découvertes)
épisodes de 16 à 21 (Restitution)

Voir le Lexique quebecois

 
 

Date de dernière mise à jour : 04/11/2023

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