Le summum fut atteint après mon biberon et mes trois rots rituels. Mon parrain m’attrapa. Je ne sais ce qu’il lui passa dans la tête, voilà qu’il me « projeta » vers le plafond. Et une fois ne lui suffit pas, il recommença, et il recommença. Ma parole, ce con-là, il voulait me faire dégueuler. C’en était de trop ! Je me mis à brailler, mais à brailler.
- Ça lui fait peur (l’arrêta ma marraine).
- Ta cousine, elle aime bien quand je la lance au plafond.
Sa fille avait trois mois de plus que moi. Elle avait bien de la chance d’être restée avec les anciens chez la mémère Maria. Au moins, elle échappait au délire des grandes personnes. Je te jure. Bon, tu me mets dans mon lit. Cela ne calma pas pour autant mon parrain. Il me relança vers le plafond. C’en était de trop ! J’ouvris en grand la bouche. Vlan ! une giclée. Crois-moi, cette fois, cela le calma pour de bon. Il me confia aussitôt à notre maman qui me déposa dans le lit que la tatâ Nénète m’avait préparé. Mon parrain n’avait plus qu’à aller se débarbouiller.
Le reste de la soirée, mis à part leur tapage, fut plus calme. Enfin, cette soi-disant fête se termina. Pas trop tôt. La fête suivante, c’était la Saint-Nicolas. Mais j’étais bien trop piat pour l’apprécier à sa juste valeur. Tiens, je vais plutôt te parler de…