Je gambillais presque normalement. Bon, pour notre ballade dominicale, nos parents préférèrent me faire voyager… en poussette. L’escalier descendu, je me retrouvais en un tour de main dans mon véhicule. Aran ! Ah, une petite halte. Notre maman toqua à la porte :
- Tante Agathe, c’est moi Oda… (La porte s’ouvrit) Nous partons promener.
- Vous laissez le Fofo ?
Il était déjà à l’intérieur de la chambre. Remis de ses péripéties de la veille, notre Fofo se léchait les babines en rêvant aux friandises qu’il allait recevoir.
- Non, non, tante Agathe. Allez, hopla Fofo !
A regret, le Fofo sortit sans friandise. « Bonne promenade » souhaita la tante. Sur le trottoir : « Je conduis ! » avança ma sœur. Le trottoir était pavé grossièrement, si bien que la poussette sautillait…
Couchées sur le trottoir, il y avait les double-portes des caves. Pour respecter l’horizontalité, l’encadrement en pierres, ou parfois en béton, formait à l’autre extrémité une petite marche. Si bien que lorsqu’on descendait la rue, ce que nous faisions, les portes affleuraient le trottoir au départ. C’était le plaisir de ma sœur. A chaque marche, je faisais un saut. A chaque saut, j’éclatais de rire. Le Fofo trottinait à notre hauteur. On passa notre cave, la poussette gigota. On passa la cave de notre voisine, la poussette cabriola.
- Passe pas sur les caves ! (la réprimanda notre papa).
- Il aime bien.
- T’vâs voir, j’vâs te secouer comme prunier, moi. On verra si t’aime ça !
Le Fofo trottinait à côté de ma poussette. Et on sauta la cave de madame Zeitung, la porteuse de journaux. Enfin, voici…