alpha K

Keg

kègne ou caigne (substantif féminin) chienne.
~ c'est une kègne (expression, insulte), c'est un sale type ou c'est une sale femme. Egalement employé pour un animal.

« - Moi, j’aime bien les chats. Et les chats m’aiment bien (rigola-t-il en avançant la main pour lui chatouiller le ventre. A peine la grosse main effleura le ventre que les quatre pattes se rabattirent aussi violemment qu’une tapette se rabat pour piéger une souris). La kègne !
- Lui vous aime pas !
Le Fanfan se tourna pour répondre à la tante Agathe qui se bidonnait… Le Chanoire en profita pour mordre sa main jusqu’au sang.
- La kègne ! (gueula le Fanfan. Et il brailla deux fois). C’est une kègne ! C’est une kègne !
Le Chanoire lui fila un bon coup de griffe alors qu’il retirait sa main.
- C’est pass’qu’il te connait pas (fit ma sœur en guise d’excuses).
- Eh, ben, j’veux pas connaître cette kègne ! (Et le Fanfan partit en se tenant la main et en vociférant) La kègne ! Oh, la kègne ! »

(La kègne est le mot le plus employé par le Fanfan lorsqu’il est en colère)

« Le Fofo s’était agrippé au bas de son pantalon et grognait. Il avait beau se débattre, le Fofo ne lâchait pas. A force de gesticuler, le képi roula sur le sol. Le Fanfan voulut le ramasser, le Fofo lui sauta sur le bras et s’accrocha à la manche : « Oh, la kègne ! ». Enfin, le Fanfan réussit à se libérer. Il effraya le Fofo en tapant violemment des pieds sur les portes ».
~ manre kègne redouble l’injure = mauvaise chienne, littéralement).
« Alerté par les cris, le serveur s’était précipité pour venir à la rescousse de Charles.
- Lâche-moi, toi !
- Si tu me promets de manger ton gâteau au lieu de le jeter…

- Manre kègne ! (pesta la Mikète).
- Ils auront ma peau (gémit Charles) ».

~ glisser au kègne (expression) glisser en canard, autrement dit, glisser sur ses talons.

Kek

kékèle ou kipèle (substantif féminin). Egalement houpïe ; kèpèle, kèpelate dans le Pays messin et la Nied. Il me semble que nous disions kékèle en parlant de la cime du Sapin de Noël...

« Ce matin de novembre, nous n’avions même pas pu faire bonjour à Fanny tellement le brouillard était épais (...) Le Chanoire grimpa sur la tombe à moitié déglinguée, juste à côté de la fontaine des Lépreux, à l’ombre du grand sapin. On ne distinguait même pas la kékèle du sapin »
( ... à l’ombre du grand sapin. On ne distinguait même pas la cîme du sapin).

« - T’sais c’qui manque Oda ?
- Quoi ?
- Un pic sur la kékèle. J’en ai vu de beaux aux Magasins Réunis. (…) Mais, sur le coup, j’ai pas pensé au pic. J’irai lundi.
Suite à la question de ma sœur, notre papa expliqua que le pic, c’était encore plus beau que la boule qui avait cassé. C’est comme qui dirait que le pic était une fausse boule tout en hauteur, une quinzaine de centimètres, avec un bulbe à sa base et tout pointu à l’autre extrémité. On le fichait sur la kékèle, au sommet, du sapin
».

Kel

Kélère (la mère) °1868, 86 ans en 1954. Habite au 58 de Notre rue.
Kélère est un nom inventé. Il vient de l’allemand « Keller » qui signifie la « tchave » en patwès, « cave » en français.

La mère Kélère et le Sotré
Dans notre rue, il y a des doubles portes couchées… A trois maisons de la nôtre, il y a justement cette double-porte en fer. C’est sur cette cave que le Sotré (le chien du Heûle prétendent nos parents) attaque notre Fofo. De sa fenêtre, la mère Kélère veille. Des vieilles personnes qui passent leur journée à s’intéresser aux scènes de la rue, il y en a beaucoup (ne serait-ce que notre tante Agathe). Le chat noir est allongé sur la double-porte… il disparait dès que ma sœur et le Fofo s’élancent. Le Fofo cherche avec son museau partout. Il se met à gratter, comme jamais on ne l’a vu. Le rideau de la mère Kélère se soulève. Ma sœur donne un coup de talon, la double-porte résonne. Aussitôt, la mère Kélère ouvre sa fenêtre et rouscaille. Sûr, le Sotré est caché là. Si la mère Kélère surveille la rue, tire le rideau, ouvre sa fenêtre et rouscaille dès que ma sœur et le Fofo mettent leurs pattes sur la double-porte,

c’est pour les éloigner, c’est pour protéger le Sotré : « La mère Kélère est la gardienne du Sotré ». Nous ne comptons guère en rester là…

Le lendemain, nous sommes à pied d’œuvre, ou plutôt à pieds joints sur la double-porte en fer. Le boucan du Diable attire les foudres de la mère Kélère. Il en est ainsi plusieurs jours de suite et même plusieurs fois par jours. La mère Kélère frise la crise de nerfs. « Ces deux-là ont le Sotré dans l’corps ». Elle menace nos parents des foudres du Ciel s’ils ne corrigent pas leurs satanés rejetons. Même le Fanfan, notre sergent de ville, s’en mêle. Il essaie de chasser ma sœur et le Fofo. Malheureusement, il tape du pied sur la double-porte en fer. La mère Kélère interprète ce geste comme une provocation. Elle menace le Fanfan avec son balai. Notre maman mettra fin à la scène sous les diatribes de la mère Kélère. Dès lors ma sœur soupçonne notre sergent de ville d’être le complice du Sotré.

Grâce au cousin de notre maman, le Claudi, nous explorons la cave de la mère Kélère. Mais cette exploration ne nous apporte rien, nous n’y trouvons pas le Sotré au grand désarroi de ma sœur.

Ker

keutze keutz' queutze (substantif féminin) vomir. « C'est de la keutz ! » signifie « Ca vaut autant que du vomi ».

ki

 

La consonne messine « ki » correspond très fréquemment à l'articulation « cl » du latin ou du français. Le « i » avec la consonne forme une sorte de diphtongue dans laquelle il tient une place de « l ». C'est une des caractéristiques du lorrain roman. Mais dans le Saulnois, on préfère utiliser « tch »

 

 

kiate
Kiener (les)
kimpé
kipèle : voir Kékèle

klatz (adjectif et substantif masculin) être tout klatz, c’est être chauve.
Kleinbessingen
Klène (les)

Kn

Knack ou saucisse de Strasbourg (substantif féminin). Son nom, viendrait de l’allemand « knacken » (craquer, déchiffrer, casser). C’est la description du petit bruit de la peau qui éclate lorsqu’on la croque à pleine dent. Cette saucisse est fabriquée à partir d’un mélange de maigre de bœuf et de porc. Elle accompagne bien sûr merveilleusement la choucroute et est idéale avec un morceau de pain et de la moutarde.
« - J’vous r’descends vot’ salade de patates.
- Depuis le temps que j’en ai envie. Avec les knacks, nème ! Ils sont rudement bons les knacks des Barthe.
- L’temps que j’les chauffe
 »

knépes (nom féminin pluriel) cnépes, kneppes ou knepfles. Quenelles de farine, proches des Spätzles alsaciennes, sortes de gnocchi : farine, œufs, sel, poivre, muscade et lait. Cuites dans l'eau. Se servent traditionnellement avec des croûtons de pain, du lard et des oignons frits. La recette de ce mets simple se transmet de génération en génération.
«
- On mange chez la mémère ! J’ veux des knépes ! La môman fait jamais les knépes...
C’était prévu depuis ce midi. Notre maman monterait la soupe et du fromage à la tante Agathe et redescendrait pour manger. Des knèpes ? Notre maman éructa un bruit notifiant son dégoût.
- Il reste des rôties ! (grogna la mémère) »

kwatche, kouatche, mais aussi cwatche ou couatche (substanttif féminin). Quelle kouatche, il avait celui-là ! (Qu'est-ce qu'il pouvait parler, lui !).

 
 
 
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Date de dernière mise à jour : 02/02/2024

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